dimanche 29 septembre 2013

Epagine ou les galères du ebook en bibliothèque (version 2)

(suite à un commentaire intéressant, je rectifie ce billet en rouge - 30/09/13)

J'ai voulu des ebooks, en faisant travailler notre libraire "du coin" qui se fait le relai d'Epagine. Les propos qui vont suivrent ne sont pas contre le libraire, juste un intermédiaire transparent qui n'y est pour rien, mais bien contre Epagine contre des distributeurs fournissant Epagine et leurs méthodes de vente d'ebooks pour les collectivités - a fortiori pour les médiathèques.



Donc sur ma liste de 80 ebooks, majoritairement composée de textes de la rentrée littéraire et de textes d'éditeurs pure player, plus quelques autres :
- 56 ont des DRM
- 24 ont un marquage (watermark).

Parmi ceux qui ont des DRM (56), 44 ne sont pas disponibles pour un pro. Par contre pour un particulier, c'est disponible. Sûrement des problèmes de liens...

Pour un particulier
Pour une collectivité









Pour les ebooks qui ont un marquage, parce que les éditeurs ne veulent pas de DRM, ils ne sont pas accessibles à l'achat pour une médiathèque ou toute autre collectivité.


J'ai contacté Jean-François Gayrard des éditions Numerik:)livres pour savoir si le blocage d'achat d'ebooks sans DRM était dû à l'éditeur ou au distributeur.
Il s'avère que c'est bien Epagine qui coince. Ce n'est pas l'éditeur qui bloque.
J'ai posé la question au Studio Walrus via Twitter, ce n'est bien pas l'éditeur qui bloque :
Donc au final, sur 80 titres à acheter, 12 seulement sont réellement disponibles à l'achat.

Donc je ne peux acheter ni Numerik:)livres, ni Walrus, ni Storylab, ni Bragelonne, ni Pré aux Clercs, ni certains textes et séries qui cartonnent ailleurs sur le net... Ils sont exclus des ventes pour les médiathèques. Mais ça on ne le dit pas, se contentant d'écrire "Disponible prochainement", donnant de faux espoirs et espérant peut-être qu'on oublie.

Editeurs pure player, éditeurs respectueux des droits du lecteurs, éditeurs clairvoyants qui savent qu'un DRM se casse en quelques secondes, éditeurs qui proposent un prix du ebook raisonnable, Epagine ne veut pas vous vendre aux médiathèques.

Et après on dit que les médiathèques ont du mal à se mettre au livre numérique...

En commentaire de cet article (pour ceux qui ne liront peut-être pas jusqu'en bas), on apprend :
"ePagine est prestataire de service pour les libraires qui peuvent en effet être en lien avec des bibliothèques et médiathèques. Si ePagine peut également être diffuseur et distributeur de certains éditeurs, ceux que vous citez sont diffusés ou distribués par immatériel (Numerik:)livres, Walrus, Storylab, Bragelonne) et Editis (Le pré aux clercs).
En aucun cas ePagine ne peut décider de son propre chef de poser des conditions en terme de protections (DRM, watermark ou autres). C'est toujours le distributeur (normalement en accord avec son éditeur - que l'éditeur ne soit pas au courant m'étonne mais je le conçois) qui fait ce choix. Et je sais qu'actuellement les distributeurs de livres numériques sans DRM nous demandent de ne pas diffuser ces titres en bibliothèques tant qu'ils n'auront pas trouvé une solution qui les satisfera."
Moi qui pensait (bien naïvement je l'avoue) qu'Epagine était distributeur de ces titres, et donc bloqueur, au moins maintenant je sais d'où viendrait vraiment le problème et à quelle porte toquer : les distributeurs...





5 commentaires:

  1. Je ne travaille pas chez ePagine...
    Je tiens toutefois à rectifier ce billet : ce n'est pas ePagine qui ne veut pas vendre les catalogues de ces éditeurs mais bien le distributeur. Enquêtez.

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  2. Epagine c'est bien le distributeur, non ? en me renseignant vite fait c'est ce que j'ai vu là : http://blog.epagine.fr/index.php/2012/09/editiondiffusiondistribution-numerique-2012/
    Je vais creuser...

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  3. Non ePagine n'est pas le distributeur des éditeurs que vous mentionnez dans votre billet.
    Enquêtez encore et vous verrez, il y a de l’hypocritie de toute part.

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  4. Bonsoir,
    je viens de lire votre billet et voulais apporter quelques éléments.
    ePagine est prestataire de service pour les libraires qui peuvent en effet être en lien avec des bibliothèques et médiathèques. Si ePagine peut également être diffuseur et distributeur de certains éditeurs, ceux que vous citez sont diffusés ou distribués par immatériel (Numerik:)livres, Walrus, Storylab, Bragelonne) et Editis (Le pré aux clercs).
    En aucun cas ePagine ne peut décider de son propre chef de poser des conditions en terme de protections (DRM, watermark ou autres). C'est toujours le distributeur (normalement en accord avec son éditeur - que l'éditeur ne soit pas au courant m'étonne mais je le conçois) qui fait ce choix. Et je sais qu'actuellement les distributeurs de livres numériques sans DRM nous demandent de ne pas diffuser ces titres en bibliothèques tant qu'ils n'auront pas trouvé une solution qui les satisfera.
    Il vous faut donc poser la question aux distributeurs.
    Je ne suis pas spécialiste de la question, ne m'occupant pas des achats pour les collectivités mais des contenus via le site et le blog ePagine, mais je peux vous certifier que vous faites fausse route en accusant le revendeur (quel qu'il soit d'ailleurs, ePagine ou autre libraire en ligne).
    Si vous le souhaitez, écrivez-moi à christophe(at)epagine(point)fr pour avoir des informations plus précises. Je vous mettrai en relation avec des collègues qui sauront mieux répondre que moi à vos questions.

    Christophe Grossi, librairie et blog ePagine.

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  5. Bonsoir,
    Le mieux ne serait-il pas l'absence totale de DRM et finalement de faire confiance aux lecteurs ?
    Je crois qu'on se focalise trop sur le piratage. La majorité des personnes sont honnêtes.
    De mon côté, tous les ouvrages sur lesquels je conserve la mainmise, je les ai publiés (numériquement) sans DRM.

    Le cas des bibliothèques est intéressant à traiter. Je crois qu'en France, il y a encore beaucoup de questionnements à ce sujet. Il en va différemment dans d'autres pays.

    Prenez l'éditeur et distributeur Smashwords, par exemple, (Une très grosse structure des USA) plusieurs librairies ont déjà acquis, par son intermédiaire, certains de mes contes pour enfants sans aucun problème. Ces bibliothèques peuvent ensuite prêter le livre numérique à leurs lecteurs.
    Tenez, je vous mets le lien, vous pourrez ainsi vérifier par vous-même :
    http://www.smashwords.com/books/view/254673

    Il faudrait qu'en France nous arrivions à nous organiser pour donner aux bibliothèques la possibilité de prêter à leurs lecteurs un ouvrage numérique, sans toutes ces barrières.
    Patrick Huet


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